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Soins de santé et médicaments: Le pacte d’avenir fonctionne, pas le modèle kiwi. (2/6)

BRUXELLES, 24/05/2017.- Les mesures du Pacte d’avenir de la ministre De Block livrent des résultats. Le prix des médicaments continue à diminuer et les médicaments innovants, très chers, peuvent être remboursés. Les patients atteints du cancer, de l’hépatite C ou du VIH entre autres ont une meilleure qualité de vie, peuvent vivre plus longtemps et même guérir. Grâce à ces mesures, il y a également beaucoup moins de problèmes d'approvisionnement qu’aux Pays-Bas. Et l'emploi de 35.000 Belges dans notre industrie pharmaceutique est garanti. Des alternatives telles que le modèle kiwi ne fonctionneront pas ici. La Belgique a essayé; en 2007, et cela a échoué.

Vous trouverez la première série d'arguments ici

La Belgique serait perdante avec le modèle kiwi : Le Pacte d'avenir permet d'économiser 375 millions d'euros, l'industrie débourse 300 millions d'euros de taxes, l'industrie rembourse en cas de dépassement du budget des médicaments, etc.
La Belgique a tout intérêt à ne pas introduire le modèle kiwi. Il y a d'autres mesures en Belgique - plus avantageuses plus le patient et les pouvoirs publics - qui visent à faire baisser le prix des médicaments en plus d'investir dans des médicaments innovants, du moins si le prix est acceptable pour la société. Par exemple :

  • Le Pacte d'avenir avec :
  • Prescrire le moins cher (dans 60 % des cas)
  • Le patent cliff
  • Accent sur les biosimilaires

Grâce aux mesures issues du Pacte d'avenir, le patient économise 60 millions d'euros entre 2015 et fin 2018. Les pouvoirs publics peuvent économiser 375 millions d'euros par an, soit 1.4 milliards d'euros en quatre ans. Ce montant sera réinvesti dans le remboursement des médicaments innovants qui permettent de sauver des vies ou d'améliorer la qualité de vie des patients, comme l'immunothérapie en cas de cancer ou le traitement contre l'hépatite C.

  • “Claw back” : l'industrie rembourse les dépassements budgétairesL'industrie pharmaceutique belge s'engage à ne pas dépasser le budget national des médicaments (4,051 milliards d'euros en 2017). En cas de dépassement, c'est le secteur qui remboursera la différence (par entreprise, en fonction du chiffre d'affaire). Tel a encore été le cas en 2016. (Cette mesure a été introduite par un des prédécesseurs de la ministre De Block). Il est impossible de prévoir ce type de mesure dans un modèle kiwi, étant donné que les gains des entreprises pharmaceutiques sont alors bien trop faibles.
  • Les négociations dans le cadre de l'article 81 : les pouvoirs publics négocient le prix des médicaments innovants et coûteux et paient moins que le prix affiché, c'est-à-dire le prix catalogue. Accords confidentiels :
  • 300 millions d'euros de taxes : En Belgique, l'industrie pharmaceutique paie chaque année 300 millions d'euros de taxes. Impossible de demander cela au secteur si on introduit le modèle kiwi, étant donné que leurs marges de gains seraient alors fortement limitées.