Communiqué de presse

Déjà 35.000 tests sanguins de dépistage du syndrome de Down remboursés

BRUXELLES, 28/06/2018.- Le test sanguin de dépistage du syndrome de Down chez le fœtus est presqu’entièrement remboursé depuis le 1er juillet 2017. La ministre de la Santé publique Maggie De Block dégage pour cela 15 millions d’euros par an. Les chiffres provisoires du premier semestre montrent que 34.669 futures mamans ont déjà bénéficié du remboursement de ce test.

« En rendant ce test accessible à toutes les futures mamans, nous évitons quelque 50 fausses couches par an », précise la ministre De Block qui souligne l’importance de la mesure.
Chaque année, environ 100.000 femmes enceintes se font dépister afin d’évaluer le risque de syndrome de Down du fœtus. Jusqu’à il y a peu, la plupart des femmes optaient pour une approche combinée classique, c’est-à-dire une analyse du sang de la maman et une mesure de la clarté nucale du fœtus. Ce test combiné révélait cependant dans bien des cas un risque de Down erroné. Une amniocentèse ou le prélèvement des villosités choriales devait apporter une certitude mais occasionnait une fausse couche dans 1 cas sur 100. Chaque année, en moyenne 50 femmes perdaient leur enfant à naître de cette manière.
 
Le test DPNI, qui étudie l'ADN du fœtus dans le sang de la mère, est bien plus précis que le test combiné classique. Si le résultat du test DPNI est négatif (= pas de risque de syndrome Down pour le fœtus), ce résultat est dans 99,8% de cas correct. Les futures mamans ne doivent alors plus se soumettre à un test invasif et courir alors le risque de faire une fausse couche. En cas de résultat positif au NIPT, une amniocentèse ou un prélèvement des villosités choriales sont nécessaires pour une confirmation définitive, certainement chez les femmes jeunes. 
La ministre De Block : « Le DPNI est disponible dans notre pays depuis 2013 mais coûtait jusqu’il y a peu beaucoup d’argent à la future maman/aux futurs parents. Seuls celles et ceux qui pouvaient se le permettre optaient pour le test DPNI. Je suis très contente que nous ayons supprimé cette inégalité ! Nous avons fait en sorte qu’un test de dépistage de qualité soit désormais accessible pour toutes les futures mamans qui le souhaitent. »

Maximum 8,86 euros de quote-part personnelle

Depuis le 1er juillet 2017, le test DPNI est entièrement remboursé pour les femmes bénéficiant du régime préférentiel. Les femmes qui ne bénéficient pas de ce régime paient maximum 8,86€ de leur propre poche. Lors de son introduction en 2013, le test DPNI coûtait plus de 500 euros. Le prix a baissé progressivement jusqu’à 260 € en 2017. 

La ministre De Block a dégagé un budget annuel de 15 millions d’euros. Le test DPNI est ainsi accessible à tout le monde.

Accompagnement

Le test DPNI peut être réalisé à partir de 12 semaines de grossesse. Tout comme pour les autres tests de dépistage, il est important que le test DPNI soit effectué de manière correctement encadrée. Il appartient au médecin prescripteur de donner au préalable des explications claires et correctes aux futurs parents.  En effet, toute une série de questions peuvent surgir: que fait le test? Quelles en sont les limites? Que signifie un résultat positif ou négatif? Quelles sont les démarches ultérieures possibles?

Du fait que la technologie s’améliore sans cesse, les possibilités qu’offrent les tests génétiques sont en outre de plus en plus nombreuses. Certains laboratoires font uniquement des dépistages d’affections spécifiques, d’autres font le screening de l’ensemble du génome humain. Avec les tests sur le génome, nous entrons de plus en plus dans le domaine de la génétique spécialisée. 8 centres spécialisés en génétique qui disposent du know-how indispensable en interne ont été désignés dans notre pays. Ils reçoivent 1.767.000 € par an pour l’accompagnement de patients qui se soumettent à un test génétique.