Prévention du burn-out : projets pilotes sur le lieu de travail
Maggie De Block (Open Vld), ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a donné le coup d’envoi de trois initiatives sur la prévention du burn-out sur le lieu de travail. Les projets s’inscrivent dans le cadre de sa vision d’une approche intégrée du burn-out et des autres troubles mentaux liés au travail. Dans cette vision, les employeurs, les personnes, les prestataires de soins et les pouvoirs publics collaborent pour prévenir l’arrivée d’un burn-out.
Maggie De Block (Open Vld), ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a donné le coup d’envoi de trois initiatives sur la prévention du burn-out sur le lieu de travail. Les projets s’inscrivent dans le cadre de sa vision d’une approche intégrée du burn-out et des autres troubles mentaux liés au travail. Dans cette vision, les employeurs, les personnes, les prestataires de soins et les pouvoirs publics collaborent pour prévenir l’arrivée d’un burn-out.
« Le burn-out est un problème social important. Le nombre de personnes souffrant d'un burn-out augmente d'année en année et les personnes concernées ont souvent du mal à s'en remettre. Au travers de ces projets, nous voulons tester sur le lieu de travail comment nous pouvons détecter les signaux très tôt et comment nous pouvons éviter que le burn-out ne se produise. Car il vaut toujours mieux prévenir que guérir. En même temps, nous devons continuer à chercher les meilleurs traitements, afin de pouvoir aider au mieux ceux qui souffrent de burn-out » explique Maggie De Block (Open Vld), ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.
La ministre De Block a présenté aujourd'hui trois initiatives différentes dans la lutte contre le burn-out. Elle a pris la parole dans le cadre de la réunion de lancement d'un de ces projets.
- L'Agence fédérale des risques professionnels (Fedris) lance un projet dans les secteurs hospitalier et bancaire qui vise à mettre en place un trajet d'accompagnement sur mesure pour les personnes qui présentent un risque élevé de burn-out ou qui en montrent déjà les premiers signes. Au total, jusqu'à 1000 collaborateurs pourront participer au projet. La ministre De Block a réservé 2,5 millions d'euros pour ce projet qui s'étalera sur trois ans. Maggie De Block : « L'objectif est de dégager une approche bien étayée qui fonctionne, afin que nous puissions la généraliser à tout le pays. »
- En outre, le ministre De Block a annoncé 12 projets pilotes dans différents secteurs qui mettront à l'épreuve une approche innovante du burn-out dans la pratique. L'objectif est de mettre au point de bons outils que les employeurs, les administrations, les prestataires de soins et les particuliers pourront utiliser par la suite pour prévenir le burn-out. Il peut s'agir de modèles de traitement, mais aussi de tests diagnostiques ou d'un système de détection précoce des signaux d'alerte sur le lieu de travail. Il est essentiel que l'approche du burn-out ne soit pas unilatérale, mais que dans chaque projet, différents acteurs collaborent dans une perspective plus large : prestataires de soins, administrations, universitaires, organisations de travailleurs indépendants, organisations artistiques...
Les projets dureront un an et bénéficient d'une subvention de 10.000 à 300.000 euros. Au total, la ministre De Block libère 1,52 million d'euros pour les 12 projets. L'encadrement est assuré par une commission scientifique en collaboration avec Möbius.
- Enfin, la ministre De Block a annoncé une campagne visant à aider les personnes à reconnaître au plus tôt les signes de burn-out. La campagne sera accompagnée d'un site web qui rassemblera toutes les informations utiles sur le burn-out pour les citoyens, qu'ils soient prestataires de soins, membres de la famille d'une personne qui présente ou qui commence un burn-out, employeurs ou particuliers. La campagne sera lancée dans la deuxième quinzaine de février.
La ministre De Block : « De nombreuses personnes en savent encore trop peu sur le burn-out, si bien qu'elles ne reconnaissent pas les signaux et n'interviennent pas ou interviennent trop tard. C'est pourquoi il est important de rassembler les informations dont nous disposons sur cette pathologie et de les mettre à la disposition de chaque citoyen d'une manière claire et compréhensible. Parce que chacun peut jouer un rôle dans la prévention du burn-out. »
Dans sa politique concernant la prévention secondaire du burn-out, la ministre De Block opte délibérément pour la formule des projets pilotes. La ministre De Block: « Aujourd'hui, il existe relativement peu de littérature scientifique sur la meilleure façon de prévenir un burn-out. Mais lorsque nous constatons que de plus en plus de personnes sont hors-jeux à cause d'un burn-out, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Grâce à ces projets pilotes, nous pouvons désormais mettre différents concepts à l'épreuve à petite échelle, en collaboration avec les personnes sur le terrain. Ensuite, nous pourrons appliquer à plus grande échelle ce qui fonctionne et tirer des leçons pour l'avenir de ce qui ne fonctionne pas. »
La prévention du burn-out et d'autres maladies liées au stress est menée à différents niveaux. Tout d’abord, il y a la prévention primaire, qui vise à prévenir la maladie avant même qu'il y ait un risque accru ou les premiers signes. Elle relève de la compétence du ministre de l'Emploi et des différents acteurs sur le marché du travail, mais aussi des entités fédérées chargées de la prévention, entre autres, des problèmes de santé mentale.
La prévention secondaire concerne la détection précoce de la maladie, afin de pouvoir intervenir à temps, et l'accompagnement des personnes qui présentent un risque élevé de développer un burn-out. Enfin, la prévention tertiaire vise la réintégration sur le lieu de travail des personnes après un burnout et permet d’éviter des rechutes. Les trajets de réintégration que le ministre De Block a lancés au cours de cette législature aident les employeurs, les salariés et les prestataires de soins de santé.