Réforme des postes de garde de médecine générale : des réseaux permettent aux patients d’accéder à tout moment à un généraliste
BRUXELLES, 07/07/2017. - Aujourd'hui, Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a présenté les axes principaux d'un plan de réforme des postes de garde de médecine générale. Le plan a été abordé une première fois par la task force Postes de garde de médecine générale au sein de laquelle sont représentés les médecins, l'INAMI, le SPF Santé publique et la ministre.
Maggie De Block : « L'objectif principal est de faire en sorte que chaque patient dans notre pays puisse accéder à un médecin généraliste à tout moment. Nous veillerons aussi à ce que les postes de garde, les services d'urgence et le triage via le numéro 1733 soient mieux coordonnés. Une réorganisation en réseaux permettrait, par exemple, que l'organisation de visites nocturnes et la coordination soient plus efficaces. »
Le financement se ferait aussi en partie au niveau de coupoles ou de réseaux.
Audit
En 2015, l'ensemble des 73 postes de garde de médecine générale existants ont coûté 23,265 millions d'euros à l'INAMI. Cependant, il reste encore des zones non-couvertes dans notre pays où les patients ne trouvent aucun poste de garde de médecine générale. De plus, il a été constaté en 2015 que les patients continuaient encore trop souvent à se rendre aux urgences au lieu de d'abord prendre contact avec les postes de garde de médecine générale. Les postes de garde ont été créés en 2002 dans le but de renforcer les soins de santé de première ligne.
Vu qu'il est ressorti que les postes de garde ont une organisation et un fonctionnement très différents, la ministre De Block a décidé début 2016 de geler les nouvelles initiatives de postes de garde de médecine générale et un audit a été demandé. Sur la base des résultats de l'audit, un plan de réforme a été élaboré proposant un cadre relatif aux postes de garde et à leur financement.
De nouvelles initiatives et la fusion de postes de garde existants pour former des réseaux devront éliminer les zones non-couvertes. Et tous les nouveaux projets ainsi que les projets existants devront adopter la même forme d'organisation afin d'uniformiser leur fonctionnement et leur financement pour davantage de transparence.
Sécurité de nuit
En ce qui concerne les heures d'ouverture, il est ressorti de l'audit que les postes de garde ne sont que très peu fréquentés durant la nuit. C'est pourquoi il faudrait les régler différemment selon la région et les besoins des patients.
On pourrait soit n'ouvrir qu'un seul poste de garde par réseau ou bien élaborer un système faisant qu'il est inutile de rester ouvert la nuit et qui collabore avec le numéro de triage 1733. Quant aux réseaux de postes de garde, un seul médecin avec chauffeur pourrait effectuer les visites à domicile afin que les patients puissent toujours être aidés rapidement par un médecin généraliste, plutôt que de devoir se rendre aux urgences.
Il est ressorti de l'audit qu'un tel système de transport du médecin par un chauffeur est coûteux.
La ministre De Block : « D'autre part, nous devons aussi tenir compte de la sécurité du médecin. »
Coordination
Il vaut mieux que l'accompagnement d'un réseau de postes de garde soit assuré par un seul coordinateur, qui se chargerait aussi d'entretenir les contacts avec l'INAMI. Un réseau couvre une zone d'environ 400.000 habitants.
La task force s'est penchée sur le plan aujourd'hui. Ces prochains mois, l'équipe se chargera de préciser et d'affiner davantage ce nouveau cadre pour les postes de garde.